>JANVIER 2016
Numéro 53



NOUS VOUS PROPOSONS UN ÉVENTAIL D’ATELIERS TOUS PLUS ACTUELS ET PERTINENTS LES UNS QUE LES AUTRES EN CE QUI CONCERNE LES RELATIONS DU TRAVAIL ET LA SANTÉ ET SÉCURITÉ DU TRAVAIL.

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Les publications inappropriées sur Facebook

Nous constatons que la jurisprudence québécoise concernant les publications inappropriées sur les réseaux sociaux en lien avec le travail se développe de plus en plus.

Premier constat : même si nous avons tendance à penser que le congédiement sanctionne généralement les fautes reliées à des publications inappropriées sur Facebook ou autres médias sociaux, il n’en est rien.

Pour les fautes de cette nature, comme pour toute autre faute de nature disciplinaire, l’employeur doit respecter le principe de la progression des sanctions, à moins que la faute ait rompu le lien de confiance. À titre d’exemple, nous vous référons à quelques décisions dans lesquelles les congédiements n’ont pas été maintenus:

  • Une réprimande écrite a été substituée à la suspension d’une journée imposée à une éducatrice qui avait écrit sur son compte Facebook qu'elle retournerait travailler au service de son ancien employeur. Elle a été suspendue parce que des commentaires préjudiciables à l’employeur ont alors été tenus par des « amis Facebook ». Selon l’arbitre, la salariée n'a ni directement critiqué son employeur, ni tenu de propos diffamatoires, ni manqué de respect à l'endroit de ce dernier. Elle a tout simplement désobéi à l'ordre qui lui avait déjà été donné de ne plus écrire de commentaires sur son travail sur Facebook. Même si l'employeur pouvait exiger de ses éducatrices qu'elles soient discrètes relativement à leur travail et leur imposer un devoir de réserve, l’employeur est allé trop loin en demandant à la salariée de ne plus faire de commentaires aussi bien positifs que négatifs sur son travail1.
  • Une suspension de six mois a été substituée au congédiement d’un col blanc qui avait publié sur sa page Facebook et sur celle de la ville des propos excessifs à la suite de l’euthanasie d’un chien ayant attaqué un citoyen, reprochant notamment au représentant de l'employeur d'avoir enlevé la vie à un être vivant et d'avoir du sang sur les mains. L’arbitre s’est appuyé sur plusieurs circonstances atténuantes afin de réduire la sanction: propos retirés rapidement, salarié ayant reconnu que ces propos avaient dépassé les limites et ayant transmis une lettre d’excuses démontrant l’absence de risques de récidives, absence de préjudice pour l’employeur, sept ans d’ancienneté, dossier disciplinaire vierge2.
  • La réintégration d’une préposée aux bénéficiaires, qui avait publié sur sa page Facebook une photographie la montrant avec une ecchymose à l’œil (une bénéficiaire l’ayant frappée) et indiquant qu’elle avait subi cette blessure en travaillant, a été ordonnée. L’arbitre a retenu que la salariée n’avait jamais mentionné l’endroit où elle travaillait et n’avait pas contrevenu au code d’éthique de l’établissement3.
  • Une suspension de neuf mois a été substituée au congédiement d’un mécanicien industriel qui avait tenu des propos diffamatoires et portant atteinte à la dignité d’une collègue de travail sur sa page Facebook. L’arbitre a retenu que le salarié n’avait pas cherché à minimiser la gravité de sa faute, qu’il s’était excusé par écrit, qu’il avait sept ans d’ancienneté et un dossier disciplinaire vierge et que l’employeur avait été tolérant face au caractère bouillant du salarié4.

Avant d’imposer une mesure disciplinaire, il est donc important d’analyser non seulement la gravité de la faute, mais toutes les circonstances atténuantes et aggravantes et, comme pour toute mesure disciplinaire, l’attitude du salarié lorsqu’il est confronté à sa faute.

Si vous désirez obtenir plus d'informations à ce sujet, nous vous invitons à vous inscrire à notre atelier "Gestion moderne de la discipline et du congédiement" ou à communiquer avec l'un ou l'autre des avocats de notre cabinet.

L’équipe Le Corre & Associés, s.e.n.c.r.l.

> Pour vous abonner à Gestion Plus, cliquez ici! 

1. Centre de la petite enfance Allô mon ami et Syndicat de La Nouvelle Union (CSQ), DTE 2015T-818 (T.A.)

2. Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal et Montréal, DTE 2014T-825 (T.A.)

3. Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de l’Énergie et CSSS de l’Énergie, DTE 2014T-704 (T.A.)

4. ArcelorMittal et Syndicat des métallos, section locale 5778, DTE 2014T-370 (T.A.)

 

Gestion moderne de la discipline et du congédiement

LAVAL
27 janvier 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

ALT DIX30
8 mars 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

QUÉBEC
28 avril 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

FORMATEURS:
Me Marc-André Laroche, CRIA et Me Jacques Provencher, CRIA

 



Gérer la discipline n'est pas chose facile. Comme employeur, vous devez composer avec l'aspect humain, la motivation et la nécessité de maintenir une entreprise performante. Vous êtes également exposé à l'arsenal de recours dont dispose le salarié, qu'il soit syndiqué ou non. La décision de discipliner un salarié est rarement prise à la légère; par contre, un dossier mal constitué peut entraîner de lourdes conséquences financières.

> Programme et inscription

 

De l'embauche à la fin d'emploi

LAVAL
18 février 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

FORMATEURS:
Me Marc-André Laroche, CRIA et Me Isabelle Lauzon



 

Au Québec, plusieurs lois encadrent les différents aspects de la relation employeur-employé. De l'embauche à la fin d'emploi, les tribunaux imposent aux employeurs des règles qui sont souvent difficiles à concilier avec des objectifs d'efficacité et de productivité. Vous serez en mesure de prendre connaissance des concepts et des règles qui s'appliquent lors de l'embauche, en cours d'emploi et lors de la fin d'emploi, le tout illustré d'exemples concrets.

> Programme et inscription

 

Comment rédiger une opposition à une réclamation pour lésion professionnelle 

LAVAL
31 mars 2016
> 7 h 30 à 9 h 30

FORMATRICE :
Me Emilia Nyitrai                     

Me Emilia Nyitrai

Les gestionnaires de réclamations SST ont souvent l'impression que l'indemnisation des travailleurs par la CNESST est devenue un quasi-automatisme et qu'ils n'ont pas voix au chapitre. Cependant, le dépôt rapide du point de vue de l'employeur dans une opposition écrite à la CNESST peut être gage de succès. Dites-vous que le travailleur ne le fera pas à votre place ...

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