JUILLET 2022

Numéro 132

 

LE DROIT DE PAROLE DE L'EMPLOYEUR LORS DES NÉGOCIATIONS

En appliquant l’article 12 du Code du travail qui interdit à l’employeur de s’ingérer dans les affaires du syndicat, les tribunaux administratifs ont longtemps donné une forte présomption d’ingérence à toute déclaration que pouvait faire un employeur à l’occasion d’une campagne de syndicalisation ou de maraudage ou lors de la négociation d’une convention collective.

Toutefois, il y a un peu plus de 25 ans, le Tribunal du travail amorçait un virage en affirmant que l’interprétation rigide de la notion d’ingérence devait être rejetée au profit d’une interprétation plus souple1. Le tribunal reconnaissait que les protections accordées par la Charte des droits et libertés de la personne pouvaient aussi être invoquées par l’employeur.

La Commission des relations du travail puis le Tribunal administratif du travail ont maintenu cette tendance. Ainsi, le discours objectif que peut tenir un employeur auprès de ses salariés ne doit plus être vu comme une tentative d’entrave à l’encontre du syndicat du seul fait qu’il y a eu discours. Cependant, les propos que peut tenir un employeur face à une position syndicale doivent respecter certaines limites. Ces limites sont les suivantes :

  • L’employeur ne doit faire, directement ou indirectement, aucune menace.
  • Il doit tenir des propos défendables, quant à leur réalité, qui ne visent pas à tromper.
  • Il doit favoriser la réflexion des personnes, et non soulever leurs émotions, évitant tout style outrancier ou pathétique.
  • Ses interlocuteurs doivent être libres d’écouter ou non son message.
  • Il ne doit d’aucune façon utiliser son autorité d’employeur pour propager ses opinions contre le syndicalisme.

Malgré cette reconnaissance à son droit de s’exprimer, il demeure clair que l’employeur n’a pas le droit de procéder à une négociation par-dessus la tête du syndicat. Le droit de représenter collectivement les salariés appartient exclusivement au syndicat, et il faut que le négociateur retienne bien le principe que c’est avec les personnes à la table de négociation assises en face de lui qu’il devra conclure une entente.

Des communications directes avec les salariés par courriel ou autrement, dans le cadre d’une négociation difficile, sont reçues avec beaucoup de scepticisme de la part des syndiqués. Lorsque vous désirez communiquer avec vos salariés, vous devez être sûr de l’opportunité et de l’efficacité d’une telle communication, et vous n’aurez que peu ou pas de chance de récidiver.

Une telle communication doit plutôt se faire dans le cadre d’une légitime défense lorsque le syndicat agit de mauvaise foi. Ainsi, lorsque le syndicat véhicule des faussetés quant aux démarches de la négociation et de son contenu et que ces faussetés sont suffisamment grossières pour être facilement révocables, il peut être utile de corriger l’information transmise aux salariés. Cette communication doit aussi se faire, sachant ce qu’est votre objectif en négociation : signer un jour une entente avec le syndicat, le but n’étant pas de rétablir la vérité pour le seul plaisir de faire mal paraître le syndicat.

______________________________________

1. Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier, Section locale 194 c. Disque Améric inc., DTE 96T-835 (T.T.)

 

 

Formateur :

Me Serge Benoît, CRIA

 

 

Formateur:

Me Danilo Di Vincenzo, CRIA

 

La négociation et la rédaction d'une convention collective de travail

La convention collective est le contrat qui aura le plus d’impact sur la gestion quotidienne de votre entreprise. Pour ce faire, bénéficiez de l’expertise de négociateurs chevronnés. Une négociation, ça se planifie. Nous vous fournirons les outils nécessaires pour la préparation et la rédaction de votre convention collective.

Visioconférence Zoom : 13 et 14 septembre 2022

Heure :     8h30 à 16h30

Coût :      1 350 $ plus taxes/pers. incluant un exemplaire des deux livres

Voir objectifs et contenu

Employés difficiles : tout ce qui traîne se salit !

Qui n’a pas été confronté à des salariés entretenant des relations interpersonnelles difficiles avec leurs collègues de travail ou avec la direction: salariés colériques, revendicateurs, contestataires ou simplement susceptibles qui, en raison de leur attitude, contribuent à la détérioration du climat de travail. Que ce genre de comportement soit ponctuel ou chronique, il est essentiel que les gestionnaires interviennent afin d’éviter que la situation ne dégénère.

Formatrice : Me Marie-Josée Sigouin, CRIA

Visioconférence Zoom : 15 septembre 2022

Heure : 8h30 à 12h00

Coût : 395 $ plus taxes/pers.

Voir objectifs et contenu

Formateur:

Me Marc-André Laroche, CRIA

 

Formateur:

Me Jacques Provencher, CRIA

 

Gestion moderne de la discipline et du congédiement

Gérer la discipline n’est pas chose facile. Comme employeur, vous devez composer avec l’aspect humain, la motivation et la nécessité de maintenir une entreprise performante. Vous êtes également exposé à l’arsenal de recours dont dispose le salarié, qu’il soit syndiqué ou non. La décision de discipliner un salarié est rarement prise à la légère; par contre, un dossier mal constitué peut entraîner de lourdes conséquences financières.

Visioconférence Zoom : 21 septembre 2022

Heure : 8h30 à 16h30

Coût : 595 $ plus taxes/pers. incluant un exemplaire du livre

Voir objectifs et contenu

Formatrice :

Me Lydia Fournier

 

Formatrice :

Me Reine Lafond, CRIA

Obligation d'accommodement et lésion professionnelle : un fardeau encore plus lourd à compter du 6 octobre 2022

Que vous travailliez en relations du travail ou en santé et sécurité du travail, cette formation s’adresse à vous ! Le 6 octobre 2022 entreront en vigueur de nouvelles dispositions en matière de réadaptation professionnelle, intégrant expressément à la LATMP le concept d’obligation d’accommodement qui incombe à l’employeur à l’égard du travailleur porteur d’un handicap résultant de sa lésion professionnelle. Ce nouveau régime aux contours élargis pour favoriser la réintégration au travail, s’annonce toutefois contraignant pour les employeurs. Des pouvoirs accrus sont donnés à la CNESST qui deviendra le « maître d’œuvre » de l’exercice d’accommodement. Lors de cette formation, nous ferons la lumière sur l’obligation d’accommodement et ses limites, dans une perspective pratique qui vous permettra d’interagir de façon éclairée avec la CNESST dans le cadre de vos dossiers de réadaptation.

Visioconférence Zoom : 22 septembre 2022

Heure :  8h30 à 12h00

Coût : 395 $ par atelier plus taxes/pers.

Voir objectifs et contenu

Voir la lumière au bout du tunnel ? Comment gérer l'incompétence

Vous ne pouvez pas congédier un employé dont le rendement est jugé insuffisant du jour au lendemain. Toutefois, il y a toujours une lumière au bout du tunnel. En effet, vous pourrez mettre fin à l’emploi d’un employé incompétent s’il demeure toujours incapable de fournir la prestation de travail à laquelle vous êtes en droit de vous attendre à la fin d’une démarche de redressement, et ce, même si l’employé a plusieurs années d’ancienneté. Et même si le congédiement pour incompétence constitue une mesure administrative, rien ne vous empêche d’adopter une approche mixte, c’est-à-dire d’imposer des mesures disciplinaires avant de finalement fermer administrativement le dossier de l’employé incapable d’améliorer sa prestation de travail. Mais quelque soit l’approche retenue, en matière d’incompétence, il est important de retenir que le chemin le plus court n’est pas toujours le meilleur.

Formateur : Me Jacques Provencher, CRIA

Visioconférence Zoom : 28 septembre 2022

Heure : 8h30 à 12h00

Coût : 395$ plus taxes/pers.

Voir objectifs et contenu

Visitez-nous

2550, boul. Daniel-Johnson - Bureau 650
Laval (Québec) H7T 2L1 

T 450 973-4020 - F 450 973-4010