Décembre 2024

Numéro 161

GESTION DES ABSENCES :
NOUVEAUTÉS À COMPTER DU 1ER JANVIER 2025

Le 1er janvier 2025, des modifications à certaines dispositions de la Loi sur les normes du travail1 concernant les absences pour cause de maladie et pour obligations familiales entreront en vigueur, et ce, à la suite de l’adoption, le 9 octobre dernier, de la Loi visant principalement à réduire la charge administrative des médecins2 (ci-après « la Loi »). Ces modifications pourront avoir des impacts importants sur la gestion quotidienne des absences.

La Loi prévoit également des modifications qui seront éventuellement apportées à la Loi favorisant l’accès aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée3, lesquelles visent notamment les assureurs et les administrateurs de régimes d'avantages sociaux. Toutefois, la présente infolettre discute principalement des changements qui seront apportés à la LNT et des impacts de ceux-ci.

Voici les principales modifications apportées à la LNT, lesquelles sont identifiées en caractères gras :

79.2. La personne salariée doit aviser l’employeur le plus tôt possible de son absence et des motifs de celle-ci. L’employeur peut demander à la personne salariée, si les circonstances le justifient eu égard notamment à la durée de l’absence ou au caractère répétitif de celle-ci, de lui fournir un document attestant ces motifs. […]

Toutefois, l’employeur ne peut demander le document visé au premier alinéa pour les trois premières périodes d’absence d’une durée de trois journées consécutives ou moins prises sur une période de 12 mois.

79.7. Une personne salariée peut s’absenter du travail pendant 10 journées par année pour remplir des obligations reliées à la garde, à la santé ou à l’éducation de son enfant ou de l’enfant de son conjoint, ou en raison de l’état de santé d’un membre de la famille ou d’une personne pour laquelle la personne salariée agit comme proche aidant, tel qu’attesté par un professionnel œuvrant dans le milieu de la santé et des services sociaux régi par le Code des professions (chapitre C-26). […]

L’employeur peut demander à la personne salariée, si les circonstances le justifient eu égard notamment à la durée de l’absence, de lui fournir un document attestant des motifs de cette absence, à l’exception d’un certificat médical. […]

Lorsqu’une personne salariée s’absentera pour cause de maladie, l’employeur pourra exiger un document attestant les motifs d’absence qu’à compter de la quatrième période d’absence de trois jours consécutifs ou moins sur une période de 12 mois. Ainsi, une personne salariée pourrait s’absenter pour trois périodes distinctes totalisant neuf jours d’absence avant que l’employeur puisse requérir de sa part un document attestant les motifs de l’absence, et ce, à la condition que la quatrième période d’absence survienne moins de 12 mois après la première période. En revanche, l’employeur pourra exiger un tel document dès la première période d’absence au cours d’une période de 12 mois si cette absence dure plus de trois jours consécutifs.

Par ailleurs, dans le cas où une personne salariée devait s’absenter en raison d’obligations familiales, il ne sera plus possible pour l’employeur d’exiger un certificat médical attestant des motifs d’une telle absence.

Il importe de souligner que des expressions différentes sont utilisées aux articles 79.2 et 79.7 LNT. En effet, l’interdiction faite à l’employeur d’exiger un document attestant les motifs d’absence pour maladie d’une personne salariée nous apparaît plus large : non seulement l’employeur ne pourra requérir de certificat médical, mais il ne pourra pas non plus demander aucun document attestant des motifs d’absences, sauf s’il s’agit de la quatrième période d’absence sur une période de 12 mois ou si l’absence dure plus de trois jours consécutifs.

Il va sans dire qu’une telle contrainte pourrait avoir un impact sur la gestion des dossiers des personnes salariées présentant une problématique d’absentéisme fautif ou chronique ou de celles assujetties à un programme de gestion des absences. En effet, il est monnaie courante qu’un employeur exige une pièce justificative à la suite de l’absence d’une personne salariée dans de telles circonstances; or, ce droit sera dorénavant restreint par le deuxième alinéa de l’article 79.2 LNT.

Par ailleurs, un employeur pourra exiger de la part d’une personne salariée absente pour obligations familiales un document attestant des motifs de l’absence, si les circonstances le justifient, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’un certificat médical. À titre d’exemple, un document attestant de la présence de la personne salariée et d’un proche à un rendez-vous médical, produit par le secrétariat d’une clinique médicale, pourrait être demandé par l’employeur à la personne salariée ayant accompagné ce proche sans que cela ne contrevienne à la nouvelle restriction prévue à l’article 79.7 LNT.

Outre l’impact que ces modifications pourront avoir sur la gestion quotidienne des absences, vos politiques relatives aux absences pourraient devoir être modifiées, de même que vos conventions collectives. Ainsi, assurez-vous que les circonstances lors desquelles vous vous réservez le droit d’exiger un certificat médical ou un autre document justificatif en cas d’absence d’une personne salariée soient conformes aux modifications apportées à la LNT.

Pour toutes questions à ce sujet, n’hésitez pas à communiquer avec un membre de notre équipe.

Les avocats Le Corre & Associés inc., s.e.n.c.r.l
_________________________________________

1  RLRQ, c. N-1.1 (la « LNT »)
2  L.Q. 2024, c. 29 (projet de loi 68)
3  RLRQ, c. A-2.2

 

 

Nous profitons de ce dernier numéro de l'an 2024 pour vous remercier de votre fidélité et vous souhaiter de Joyeuses Fêtes et nos meilleurs voeux pour l'année 2025 !

Rédaptation, accommodement et lésion professionnelle : un fardeau encore plus lourd depuis le 6 octobre 2022 

Jour 4 - Accommodement

DROIT DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI ET SANTÉ ET SÉCURITÉ DU TRAVAILQue vous travailliez en relations du travail ou en santé et sécurité du travail, cette formation s’adresse à vous ! Le 6 octobre 2022 sont entrées en vigueur de nouvelles dispositions en matière de réadaptation professionnelle, intégrant expressément à la LATMP le concept d’obligation d’accommodement qui incombe à l’employeur à l’égard du travailleur porteur d’un handicap résultant de sa lésion professionnelle. Ce nouveau régime aux contours élargis pour favoriser la réintégration au travail, s’annonce toutefois contraignant pour les employeurs. Des pouvoirs accrus sont donnés à la CNESST qui deviendra le « maître d’œuvre » de l’exercice d’accommodement. Lors de cette formation, nous ferons la lumière sur l’obligation d’accommodement et ses limites, dans une perspective pratique qui vous permettra d’interagir de façon éclairée avec la CNESST dans le cadre de vos dossiers de réadaptation.

Visioconférence Zoom : 16 janvier 2025
                                           6 mai 2025

Heure : 8h30 à 16h30

Coût : 595 $ plus taxes/pers.

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Gestion des lésions professionnelles : examen pratique des règlements les plus avantageux

Jour 5 - Conciliation au TAT-SST

La Loi instituant le Tribunal administratif du travail offre aux parties une option de choix à la tenue d'une audition : la conciliation. Par ce processus souple, l'employeur peut conclure une entente qui se veut profitable. Limitez les risques, les coûts, les impacts financiers des lésions professionnelles et le temps de préparation d'une audition devant le TAT, division SST, en apprenant à concilier vous-mêmes vos litiges.

Formatrice : Me Marlène Boulianne, CRHA

Visioconférence Zoom : 29 janvier 2025
                                          15 mai 2025

Heure : 8h30 à 16h30

Coût :  595 $ plus taxes/pers.

 

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Formatrice :

Me Marie-Josée Sigouin, CRIA

 

 

Formatrice :

Me Lydia Fournier

 

Harcèlement psychologique : l'importance de gérer l'incivilité au travail

Afin de satisfaire à son obligation de prévenir le harcèlement et le faire cesser lorsqu’une telle conduite est portée à sa connaissance, l’employeur doit pouvoir compter sur ses gestionnaires qui doivent favoriser les relations harmonieuses et exemptes de toute forme de harcèlement entre les membres de leur équipe, et intervenir en présence de comportements inappropriés. 

Cette formation, qui s’adresse principalement aux gestionnaires, permettra notamment à l’employeur de satisfaire à son obligation de formation en matière de prévention du harcèlement à l’égard de ses employé(e)s, incluant les gestionnaires. Cependant, elle ne dégagera pas l’employeur de son obligation de présenter sa politique de prévention du harcèlement psychologique et de traitement des plaintes.

Formatrices : Me Marie-Josée Sigouin, CRIA
                        Me Lydia Fournier

Visioconférence Zoom : 5 février 2025
                                         19 mars 2025

Heure : 8h30 à 12h00

Coût : 475 $ plus taxes/pers. incluant le livre

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Gestion sans stress des risques psychosociaux du travail, de la prévention à l'indemnisation : mission possible !

La modernisation du régime de santé et de sécurité du travail a permis de codifier l’obligation de l’employeur de protéger la santé psychique de ses travailleurs. Les inspecteurs de la CNESST sont déjà à pied d’œuvre pour veiller au respect de cette obligation. Êtes-vous prêt à prendre les mesures nécessaires pour prévenir les risques psychosociaux (RPS) du travail ? Quelle est la mesure de votre prise en charge actuelle ? Comment les réclamations pour lésions professionnelles psychologiques témoignent-elles de l’actualisation de ces risques ? Quelles sont les meilleures pratiques de gestion des lésions professionnelles psychologiques ?

Formatrice :  Me Reine Lafond, Ad. E, CRIA

Visioconférence Zoom :  7 février 2025

Heure :  8h30 à 16h30

Coût :  595 $ plus taxes/pers.

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Santé et sécurité du travail : que s'est-il passé en 2024 ? 

Soyez aux premières loges de cette revue de l'année en matière de santé et sécurité du travail, et des décisions du Tribunal administratif du travail qui ont marqué le quotidien des employeurs en 2024. Comprenez les impacts concrets de ces décisions sur votre gestion et prenez la mesure des changements à venir.

Formatrice : Me Reine Lafond, Ad. E., CRIA 

Visioconférence Zoom : 11 février 2025

Heure :  8h30 à 12h00

Coût : 425 $ plus taxes/pers. 

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Relations du travail : que s'est-il passé en 2024 ?

Soyez aux premières loges de cette revue de l'année en matière de relations du travail, et des décisions qui ont marqué le quotidien des employeurs en 2024. Comprenez les impacts concrets de ces décisions sur votre gestion et prenez la mesure des changements à venir.

Formatrice : Me Lydia Fournier

Visioconférence Zoom :  19 février 2025

Heure : 8h30 à 12h00

Coût : 425 $ plus taxes/pers. 

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