>MARS 2016
Numéro 55



NOUS VOUS PROPOSONS UN ÉVENTAIL D’ATELIERS TOUS PLUS ACTUELS ET PERTINENTS LES UNS QUE LES AUTRES EN CE QUI CONCERNE LES RELATIONS DU TRAVAIL ET LA SANTÉ ET SÉCURITÉ DU TRAVAIL.

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Lorsque l'enquête disciplinaire est terminée, il est important d'agir avec diligence 

Plusieurs employeurs se posent des questions concernant le délai d’imposition d’une mesure disciplinaire. En l’absence de délai prévu dans une convention collective, la jurisprudence reconnaît que l’employeur a un délai raisonnable pour sanctionner un salarié. De plus, la jurisprudence reconnaît que le délai ne commence à courir qu’une fois l’enquête de l’employeur terminée, puisque c’est à ce moment que ce dernier a acquis une connaissance suffisante des faits.

Par exemple, un arbitre a conclu qu’un employeur avait respecté le délai de 10 jours ouvrables de la connaissance des faits prévu à la convention collective pour imposer des suspensions à 4 salariés1. Dans cette affaire, soupçonnant un salarié de commettre des actes répréhensibles, l’employeur avait installé deux caméras à la fin janvier 2013. Lorsqu’il a visionné les vidéos à la mi-mars, il a constaté que certains salariés (les plaignants) s’adonnaient à des activités étrangères au travail. Se demandant s’il s’agissait d’actes isolés ou d’un « pattern », l’employeur a poursuivi la captation d’images jusqu’au 25 avril 2013. Par la suite, il a visionné les images et son enquête a pris fin le 6 mai, date à laquelle il a rencontré les salariés pour obtenir leur version des faits. Selon l’arbitre, c’est à cette date que commençait à courir le délai de 10 jours et les suspensions imposées le 7 mai suivant respectaient la convention collective.

Toutefois, l’employeur doit être diligent lorsqu’il a une connaissance « finale » des faits. Par exemple, dans une autre décision, l’arbitre a conclu que le congédiement d’un salarié, qui avait exercé des activités incompatibles pendant qu’il recevait une indemnité de la CSST, avait été imposé hors du délai prévu à la convention collective2. En effet, l’employeur avait congédié le salarié le 17 février 2014 après avoir reçu un rapport d’enquête de la CSST révélant que le salarié avait exercé des activités incompatibles. Or, la preuve révélait qu’en 2012, une filature avait permis à l’employeur de découvrir que le salarié exerçait déjà des activités incompatibles. Ayant omis de sanctionner le salarié en 2012 dans le délai prévu à la convention collective, l’employeur ne pouvait procéder au congédiement du salarié en 2014 en invoquant l’exercice des mêmes activités incompatibles.

Sous réserve d’une clause particulière prévue à la convention collective restreignant ce droit, vous avez le droit de compléter votre enquête avant d’imposer une mesure disciplinaire. Toutefois, lorsque votre enquête est terminée, vous devez respecter le délai prévu à votre convention collective ou un délai raisonnable et agir avec diligence.

Si vous désirez obtenir plus d'informations à ce sujet, nous vous invitons à participer à l'atelier "Gestion moderne de la discipline et du congédiement " ou à communiquer avec l'un ou l'autre des avocats de notre cabinet.
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1. Unifor Québec et Moulage sous pression AMT inc., DTE 2015T-145, 2014 QCTA 1074, Me Jean-Guy Roy.

2. Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal – SCFP 301 et Montréal (Ville de), DTE 2015T-251, 2015 QCTA 153, Me Diane Veilleux.

L’équipe Le Corre & Associés, s.e.n.c.r.l.

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Gestion moderne de la discipline et du congédiement

LAVAL
14 avril 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

QUÉBEC
28 avril 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

DIX30 BROSSARD
15 juin 2016
> 8 h 30 à 16 h 30


FORMATEURS:
Me Marc-André Laroche, CRIA et Me Jacques Provencher, CRIA

 

Gérer la discipline n'est pas chose facile. Comme employeur, vous devez composer avec l'aspect humain, la motivation et la nécessité de maintenir une entreprise performante. Vous êtes également exposé à l'arsenal de recours dont dispose le salarié, qu'il soit syndiqué ou non. La décision de discipliner un salarié est rarement prise à la légère; par contre, un dossier mal constitué peut entraîner de lourdes conséquences financières.

> Programme et inscription

Comment rédiger un mandat d'expert

LAVAL
5 mai 2016
> 7 h 30 à 9 h 30

FORMATRICE:
Me Emilia Nyitrai  
         

Me Emilia Nyitrai

Fixer une expertise médicale est l’un des premiers réflexes du gestionnaire qui traite les dossiers en invalidité des salariés, et ce, autant pour les réclamations SST que pour les invalidités découlant de motifs personnels. Il ne faut pas oublier que le rapport à venir du médecin aura des conséquences déterminantes sur l’évolution et la gestion du dossier, qu’elles soient positives ou négatives. Pour optimiser les résultats d’une expertise médicale, il faut exploiter le plus possible les compétences du médecin. Après tout, c’est lui l’expert !

> Programme et inscription

Réduire ses cotisations SST par transferts et partages de coûts

LAVAL
18 mai 2016
> 8 h 30 à 16 h 30

FORMATRICE:
Mylène Lussier, CRIA       

Mme Mylène Lussier

Les cotisations SST représentent un enjeu budgétaire majeur pour la majorité des employeurs. Trop de lésions professionnelles résultent de la contribution d'une tierce partie ou d'une condition personnelle prédisposant le travailleur à se blesser dans des circonstances ne présentant habituellement aucun danger. Des mécanismes de transfert et de partage de coûts imputés permettent d'atténuer les effets de ces situations.

> Programme et inscription