COMMENT SE PRÉOCCUPER
DE L'ASSIDUITÉ AU TRAVAIL EN 2021 ?

On reprend là où on avait laissé 2020 : éducation à distance ou en « bulles-classe », confinement, couvre-feu, « petit déconfinement »¹, éclosions au travail et télétravail obligatoire. Bref, la vie suit son cours, incluant le travail sous des formes imposées auxquelles nous nous habituons. Or, plusieurs causes peuvent affecter l’assiduité au travail, à distance ou sur le lieu de travail : épuisement, anxiété, craintes d’être exposé au virus, infection, soins à prodiguer à un proche, accident, maladie, etc. Des politiques d’entreprises claires, mises au goût du jour, diffusées et surtout respectées constituent un bon point de départ pour encadrer ces facteurs.

Par exemple, à quoi s’attend l’employeur en termes d’accès au télétravail et en termes de disponibilité du télétravailleur ? Est-ce qu’une Nétiquette est prévue et connue² ? Pour ceux dont la présence au travail est essentielle, savent-ils qu’un message d’absence à un collègue via Messenger n’est pas valable ?³  Le volet SST doit également être couvert par ces politiques, notamment la procédure de déclaration d’une lésion professionnelle et l’enquête qui suit celle-ci. En complément, la gestion des réclamations pour lésions professionnelles doit, plus que jamais, être maîtrisée. Au-delà de la prévention qui est sur toutes les lèvres en ce moment, les réclamations comportant des allégations de harcèlement se multiplient et des blessures bénignes maintiennent des salariés à l’écart du travail faute de suivi médical et de traitements optimaux. Plusieurs employeurs se demandent comment réagir aux réclamations pour des infections à la COVID-19 et s’il est possible de démontrer que le travail n’est pas en cause en raison des mesures préventives mises en place.

Parmi les incontournables d’une gestion concrète des réclamations pour lésions professionnelles, citons ceux-ci : l’enquête et analyse d’accident sérieuse et attentive pour aller au-delà d’un simple formulaire ; les suivis auprès du salarié et de la CNESST pour connaître l’évolution de l’état de santé, les conséquences sur la capacité de travail en temps réel et pour mieux anticiper les actions à poser ; les contestations médico-administratives proposées par la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, assorties de procédures et de délais à respecter, notamment l’expertise médicale.

Avoir plusieurs cordes à son arc et savoir les utiliser n’est pas un luxe par les temps qui courent.

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1.  Source : https://www.ledevoir.com/societe/sante/594467/annonce-17h-legault.
2.  https://ordrecrha.org/ressources/revue-rh/archives/la-netiquette-ou-comment-se-comporter-dans-ses-communications-electroniques.
3.  Ce n’est pas une légende urbaine !