Avril 2021

Numéro 117


UNE INVALIDITÉ, ÇA SE JUSTIFIE

Lorsqu’un salarié s’absente du travail en invoquant son état de santé, l’employeur peut, dans certaines circonstances, en exiger la preuve. Celle-ci peut notamment se faire par le biais d’un certificat médical.

Le certificat médical doit notamment permettre d’établir que la maladie alléguée empêche le salarié d’exercer ses fonctions compte tenu du poste occupé et la durée probable de l’absence. Afin de satisfaire ces objectifs, un certificat médical ne contenant aucune information médicale relativement à l’incapacité de travailler du salarié (diagnostic) pourrait être jugé insuffisant pour justifier une absence.

Un salarié qui s’absente du travail en invoquant la maladie ou qui réclame des prestations d’assurance-salaire doit donc collaborer avec son employeur afin de lui permettre de vérifier le motif allégué de son absence. À cet égard, nous vous référons à l’affaire Syndicat des professionnelles en soins du CSSS de la Montagne et CSSS de la Montagne1 dans laquelle une infirmière, qui avait fait défaut de collaborer lors d’une absence-invalidité, contestait son congédiement. L’employeur lui reprochait de ne pas avoir fourni la documentation nécessaire à l’évaluation de son état de santé. Dans cette affaire, précisons que le paiement des prestations d’assurance-salaire était fait par l’employeur et qu’il était subordonné, selon la convention collective, à la présentation par le salarié des pièces justificatives « raisonnablement exigibles ». La convention collective contenait également une disposition permettant à l’employeur de vérifier le motif de l’absence et de contrôler la nature et la durée de l’invalidité.

Or, la preuve a révélé qu’en dix mois d’absence, l’employeur avait convoqué la salariée à un examen médical à quatre reprises ; or, cette dernière ne s’y était présentée qu’à deux reprises. Durant la même période, la salariée avait de plus refusé de fournir à l’employeur deux formulaires d’assurance-salaire complétés par ses médecins. D’emblée, l’arbitre a précisé que la salariée considérait que les certificats médicaux remis à l’employeur étaient suffisants et que l’assurance-salaire était une « chose due » aux salariés... De toute évidence, les informations transmises à l’employeur étaient insuffisantes pour déterminer si la salariée avait droit aux prestations d’assurance-salaire. En effet, selon l’arbitre, dans le contexte où les certificats médicaux remis rapportaient le plus souvent des douleurs sans diagnostic, les demandes de l’employeur n’étaient pas abusives. De plus, une réclamation d’assurance-salaire constitue intrinsèquement un motif raisonnable pour exiger la présentation de pièces concernant l’état de santé. Au niveau de l’information médicale qui devait être transmise à l’employeur, l’arbitre a considéré que l’employeur pouvait demander les résultats des tests passés par la salariée et faire un suivi plus serré, compte tenu que les certificats médicaux remis par la salariée ne contenaient pas de diagnostic. La salariée ayant fait défaut de rencontrer ses obligations, l’arbitre a maintenu le congédiement.

En cette période de pandémie, où les absences peuvent se multiplier pour différents motifs, il est important de s’assurer du véritable motif de l’absence lorsqu’un employé invoque la maladie pour ne pas fournir sa prestation de travail.

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1. 2020EXPT-1701, 2020 QCTA 462 Me Nathalie Faucher

 

COVID-19 ET RELATIONS DU TRAVAIL : UN AN PLUS TARD, OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Même s’il semble y avoir une lumière au bout du tunnel, la reprise du travail sans contrainte n’aura pas lieu encore avant plusieurs mois. Confrontés à cette pandémie depuis plus d’un an déjà, plusieurs questions se posent encore : Sommes-nous obligés d’accorder un congé à un employé qui a peur de contracter la COVID-19 au travail ? Quels sont les droits de gérance de l’employeur face à un salarié qui ne respecte pas les directives d’isolement émises par la santé publique ? Pouvons-nous obliger nos employés à se faire vacciner ? De quelle façon allons-nous réintégrer des employés sur le lieu du travail lorsque le télétravail obligatoire prendra fin ? La pandémie constitue-t-elle une situation de force majeure ? Voilà autant de questions qui seront traitées lors de cette formation.

Formatrice : Me Lydia Fournier

Visioconférence Zoom : 5 mai 2021

Heure : 8h30 à 12h00

Coût :   395 $ plus taxes/pers. 

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COVID-19 ET SST : UN AN PLUS TARD, OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Du jour au lendemain, les proches, l’épicier, le coiffeur et les collègues sont devenus source d’appréhensions. Après un an à côtoyer la COVID-19, le monde du travail est méconnaissable. Sous l’onde de choc et l’anxiété générale, travailleurs et employeurs se sont adaptés et adaptés encore, selon l’évolution de la situation et des connaissances. À l’aube de jours meilleurs avec l’opération vaccination, tout n’est pas encore gagné. Allons-nous battre de vitesse les variants ? Allons-nous surmonter une troisième vague ? Y en aura-t-il une 4? Avec ces questions viennent certaines réflexions, guidées par les premières décisions des tribunaux qui ont repris du service. L’heure est au bilan pour savoir ce qui a bien fonctionné en SST, ce qui peut être amélioré, et même se questionner sur le futur, quand le virus sera derrière nous. Cette formation se veut un état des lieux en mai 2021, après une année difficile en gestion, mais qui nous a forcés à donner le meilleur de nous-mêmes, à tout remettre en question, pour trouver des solutions et, surtout, assurer la sécurité de nos milieux de travail.

Formatrice : Me Reine Lafond, CRIA

Visioconférence Zoom : 27 mai 2021

Heure : 8h30 à 12h00

Coût :  395 $ plus taxes/pers.

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Formatrice :

Me Marie-Josée Sigouin, CRIA

 

 

Formatrice :

Mylène Lussier, CRIA

 

Santé mentale et relations du travail : comprendre pour mieux agir

Selon un rapport de Santé Canada, une personne sur cinq développera au cours de sa vie un problème de santé mentale. Une tendance à la hausse, qui se transpose évidemment dans les milieux de travail et dans votre organisation. Découvrez l'ampleur de ce phénomène et ses répercussions sur la gestion de vos employés.

Visioconférence Zoom : 1er juin 2021

Heure : 8h30 à 16h30

Coût : 595 $ plus taxes/pers. incluant un exemplaire du livre

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Accès aux renseignements médicaux : tout ce que l'employeur peut savoir

Dans le cadre de la gestion de vos employés, vous aurez à obtenir et à interpréter de nombreux renseignements médicaux. Que ce soit à l’embauche, dans le cas d’une absence pour problème de santé personnel ou professionnel, au retour au travail ou tout simplement pour évaluer la capacité de travailler, vous aurez besoin d’une information complète et précise pour prendre des décisions éclairées.

Formatrice : Me Marie-Josée Sigouin, CRIA

Visioconférence Zoom : 15 juin 2021

Heure : 8h30 à 16h30

Coût : 595 $ plus taxes/pers.

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